- hottée
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⇒HOTTÉE, subst. fém.A. — Ce que contient une hotte. Une hottée de terre. Probablement Vigneau emprunta du bois pour chauffer son four, il alla sans doute chercher ses matériaux la nuit par hottées et les manipula pendant le jour (BALZAC, Méd. camp., 1833, p. 108).B. — Au fig. Grande quantité de quelque chose. Ils se jettent du matin au soir à la tête des hottées d'injures et de reproches (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Homme-fille, 1883, p. 614). De ces sources multiples, du papier arrivait, de véritables hottées, le tas sans cesse accru d'un chiffonnier de la dette : billets impayés, traités inéxécutés (ZOLA, Argent, 1891, p. 31). Il leur administra, le vieux triton métaphorique, en récompense, une hottée d'injures et de coups de cravache dans le museau qui se portait bien (L. DAUDET, Brév. journ., 1936, p. 81).Prononc. et Orth. : [
] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. XIVe s. hostee « ce que contient une hotte » (Rent. de la prév. de Clerm. ds GDF. Compl.). Dér. de hotte; suff. -ée. Fréq. abs. littér. : 12.
hottée ['ɔte] n. f.ÉTYM. 1496, hostee; de hotte.❖1 Rare. Capacité d'une hotte; contenu d'une hotte. || Une pleine hottée de bois, de raisins.1 Vigneau emprunta du bois pour chauffer son four, il alla sans doute chercher ses matériaux la nuit par hottées et les manipula pendant le jour (…)Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 404.2 (1546). Vieilli. Grande quantité (de personnes, de choses entassées).2 Le soir, un valet du château lui apporta une hottée d'opuscules, relatant des paroles pieuses du grand Napoléon, des bons mots de curé dans les auberges, des morts effrayantes advenues à des impies. Mme de Noaris savait tout cela par cœur, avec une infinité de miracles.Flaubert, Bouvard et Pécuchet, éd. Folio, p. 355.❖HOM. Formes du v. hotter.
Encyclopédie Universelle. 2012.